LE CENTRE CULTUREL ARAGON.....DE LA CONCEPTION AU FONTIONNEMENT..........
UNE DEMARCHE CULTURELLE GLOBALE..soumise à des pouvoirs politiques différents après un changement de municipalité en 1983!
Dès 1978 l'équipe municipale prend conscience des besoins culturels de la cité et de la nécessité de regrouper les activités de formation et de diffusion culturelles. Les enseignements artistiques sont dispensés dans plus de 30 salles en 5 écoles élémentaires différentes de la ville avec des auditions et des spectacles donnés dans un gymnase.
Je dois remercier chaleureusement les enseignants de l'époque qui m'ont fait confiance et ont permis l'utilisation des locaux pour installer les salles de danse (gymnase du groupe Pasteur)....
Le projet d'un centre regroupant tous les services est donc mis à l'étude avec un bureau d'architectes de Lyon( Le GERAU).C'est un gros projet qu'il faut rapidement mener à bien pour mettre fin à l'éclatement des services culturels "préjudiciable à un bon fonctionnement"(rapport de la Direction de la musique après l'inspection de 1981).Le Maire Guy CHAVANNE me demande de l'accompagner à Paris pour défendre le dossier "centre culturel"avec une partie "conservatoire de musique" très importante. Un gros dossier avec tous les plans est présenté au ministère de la culture pour accélérer les demandes de subventions. Il n'y en aura pas.
La municipalité fait le choix courageux de commencer les travaux sans subventions.
J'engage chaque professeur d'instrument du conservatoire à faire une demande de"surface de travail" mais peu de personnel enseignant croit à l'aboutissement d'un tel projet.
Les plans sont soumis à tout le personnel pour observations et rectifications éventuelles.
Seul le professeur de trompette demande une salle double de celle attribuée sur plan..Il l'obtient au grand désappointement de ses collègues à l'ouverture du centre culturel!
Le Maire et Conseiller Général Guy CHAVANNE me demande d'établir un projet global de fonctionnement de ce centre culturel incluant le conservatoire,l'action culturelle et la bibliothèque (voir schéma).Son intention est de me confier la direction de ce complexe ,mais je ne suis pas candidat préférant m'occuper du Conservatoire devenu national.
En effet Frédéric ESPAREL,secrétaire à l'Action culturelle a été recruté par la ville pour la direction "extra-muros" du centre culturel. Cependant souhaitant voir le Conservatoire prendre toute sa place dans le projet de fonctionnement j'établis un projet qui va s'affiner avec le temps et les différentes propositions. En 1982 le Maire Guy Chavanne doit partir d'Oyonnax pour raisons professionnelles avant la fin de son mandat. Robert SUBTIL devient le nouveau Maire dans la 2ème moitié de 1982.Les élus accélèrent le mouvement afin d'ouvrir le centre culturel avant les élections de mars 1983.Dans ces conditions les recrutements nationaux des personnels culturels et l'équipement du centre se font à l'automne 2002 pour une ouverture prévue en janvier 2003.Ce faisant aucun directeur n'est officiellement désigné. D'ailleurs le départ de Guy CHAVANNE permet au nouveau Maire de remettre en "selle" Frédéric ESPAREL avec des arguments erronés comme quoi je renonce à la direction du centre culturel .C'est Guy CHAVANNE qui me fait part de cette affirmation du nouveau Maire dans un courrier qui mentionne aussi sa déception devant ce soi-disant abandon totalement faux et inventé!(voir lettre Guy CHAVANNE)! J'ai été tenu à l'écart des nouvelles tractations. Des erreurs d'interprétation(?) ont pu laisser supposer au nouveau Maire que je me dégageais de cette responsabilité!
Après quelques explications d'homme à homme (ce que je n'obtiendrai jamais avec la nouvelle municipalité après 1983=> voir les courriers),le nouveau Maire et sa municipalité, après avoir accepté l'organigramme du Centre Culturel me confie par lettre du 15 décembre 1982" en sus de mes fonctions de Directeur du Conservatoire National de Musique,Danse et Art Dramatique, la Direction Générale du Centre Culturel,tout en étant plus particulièrement chargé de la Direction Administrative."
Frédéric ESPAREL est nommé à la Direction Artistique du centre culturel.
Je travaille alors d'arrache-pied pour rédiger le règlement intérieur,organiser et finaliser avec la direction artistique les concours de recrutement du personnel pour les différents secteurs d'activités (Expositions, cinémas, spectacles, arts plastiques, graphisme, reprographie, entretien, gardiennage, vacataires etc....).....voir documents ci-dessous (rubrique suivante " documents centre culturel") pour la suite....
LETTRE envoyée au progrès jamais publiée mais PUBLIEE SUR INTERNET le 10 juin 2007 après l'incident Ogres de Barback à OYONNAX.
HUMBERT dit :
juin 10th, 2007 à 20:00
OGRES DE BARBACK :concert OYONNAX du 05 Mai 2007èCentre Culturel ARAGON.
Votre article en page Région/Le Progrès du 06 juin page 7
“OYONNAX:un concert qui fait du bruit”
En réponse à votre titre je cite Victor HUGO qui a écrit:”La musique c'est du bruit qui pense”!
Ancien et premier directeur général du centre culturel ARAGON à OYONNAX lors de sa mise en place en 1983 je veux réagir au sujet des “reproches” adressés par le Maire de la ville aux “Ogres de Barback”.
Témoin et acteur du développement culturel du Haut-Bugey depuis plus de 30 ans, j'ai toujours défendu cette libre expression artistique et pour cela j'ai été écarté de mes responsabilités et “exilé”.
Je n'étais pas au spectacle mais je trouve que cette réaction politique est contraire au respect de la libre expression des artistes quels qu'ils soient.
La scène appartient aux artistes quand ils sont en représentation “dans des lieux publics ou privés” comme une oeuvre appartient à son créateur transmetteur d'idées.
Cet “incident” a permis à certains spectateurs de réfléchir en se divertissant. Personne ne leur demande d'être d'accord. Payer une place ne signifie pas “acheter” un artiste pour le faire taire et je pense que quelques personnes à l'esprit étroit fussent-elles élues ne constituent pas la totalité d'un public. D'ailleurs comment le Maire a-t-il pu évaluer “la partie importante d'un public choqué dans ses convictions”?Je souhaite que l'outil de diffusion qu'est le centre culturel ARAGON soit utilisé dans toute sa dimension spectaculaire sans restrictions ni censure à l'encontre des artistes et des employés municipaux responsables de la programmation annuelle .
Les artistes donnent à la vie saveur, sens et beauté.
Miroirs des hommes ,ils déchiffrent leurs âmes.
Témoins de leurs histoires, ils incarnent leurs révoltes contre les absurdités du temps, leurs quêtes d'un monde meilleur.
Pour cela ils pensent, écrivent, composent , communiquent leurs idées et ont le courage de s'engager pour les autres.
Une société vit, bouge, progresse d'autant plus qu'elle sait donner aux créateurs et aux artistes la place qui leur revient.
Une société civilisée doit contribuer à la formation d'une opinion libre, éclairée et critique afin de promouvoir le respect de l'autre et le dialogue entre les hommes.
Pour comprendre les artistes il faut avoir de la sensibilité et aider les créateurs dans leurs actions envers les citoyens d'ici et d'ailleurs. C'est ce que font “les Ogres de Barback” depuis qu'ils existent.
Discernement et tolérance, que l'on soit élu ou non, devraient servir l'intérêt général. Je laisserai le mot de la fin à Molière qui aurait pu dire à ce sujet que”les gens de qualité savent tout sans avoir jamais rien appris”.
Gérard HUMBERT
Le Bourg
01450Challes la Montagne